Portrait

L’Alliance évangélique mondiale a été fondée lors d’une conférence internationale qui rassembla 800 à 1000 délégués de 53 pays différents, à Londres, du 19 août au 2 septembre 1846. L’idée de réunir les chrétiens de conviction évangélique au sein d’une plateforme afin de prier ensemble, d’annoncer l’Evangile, de s’élever contre l’injustice sociale et de s’engager pour la liberté religieuse se répand rapidement et des branches sont notamment établies en France, en Allemagne, au Canada, aux USA, en Suède, en Inde, en Turquie, en Espagne, au Portugal et en Suisse les années suivantes.

En Suisse Romande, le protestantisme a connu au début du XIXème siècle un renouveau qui a suscité de nombreuses Églises indépendantes. L’Alliance Évangélique Romande (AER), fondée en 1847 à Genève, participe et contribue à ce renouveau en agissant essentiellement comme un lien entre les différentes personnes de conviction évangélique disséminées dans toutes les dénominations, en particulier dans les Églises historiques. C’est Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge, qui en est le premier secrétaire entre 1852 et 1859. En Suisse allemande, l’alliance se développe également, de manière informelle d’abord, avant de fonder en 1873 une branche suisse allemande (Schweizerische Evangelische Allianz). Cette branche s’associera à partir de 1875 à l’AER, pour former la branche suisse de l’Alliance évangélique. Début 2001, l’Alliance évangélique, qui ne comptait jusqu’alors que des membres individuels, s’est ouverte statutairement à l’adhésion de personnes morales, Églises et œuvres.

En automne 1983, un groupe de personnes issues de la Pastorale Évangélique Romande fonde la Fédération Romande d’Églises et Œuvres Évangéliques (FREOE) qui a pour but d’offrir à ses membres une plate-forme de dialogue afin de favoriser l’unité du mouvement évangélique et sa prise en considération par les médias, les autorités politiques et les Églises historiques. Elle devient l’équivalent romand du VFG (Freikirchen Schweiz) en Suisse allemande.

L’évolution de l’AER et de la FREOE, leur positionnement dans le monde évangélique et la nécessité de rassembler les forces respectives ont fait prendre conscience qu’elles avaient intérêt à développer une synergie commune. De nombreux contacts entre les Conseils réciproques et avec les responsables des diverses fédérations d’Églises, ont conduit les uns et les autres à la conviction que le temps était venu de fusionner les deux instances. Une démarche d’unité et de communion fraternelle afin de mieux rendre gloire à Jésus-Christ, l’unique Seigneur de l’Église. La fusion de ces deux instances faîtières a eu lieu le 10 juin 2006 à Yverdon pour donner naissance au Réseau évangélique suisse (RES).

Le Réseau évangélique suisse (RES) est un mouvement qui regroupe 11 unions  d’Eglises, 200 Eglises évangéliques locales, 80 organisations chrétiennes ainsi que des membres individuels en Suisse romande.   Il leur offre une identité, une voix et une plateforme. Sa vision est d’aider tous les chrétiens de conviction évangélique à vivre et travailler dans une réelle unité afin qu’ensemble, à travers l’Eglise, ils démontrent concrètement l’amour de Dieu dans la société et reflètent la lumière du Christ

En suisse alémanique, il apparaît sous le nom de Schweizerische Evangelische Allianz (SEA). Avec ses deux branches régionales, SEA+RES représentent ensemble quelque 250’000 chrétiens de conviction évangélique, dont un peu plus de 40’000 pour la Suisse romande. Au plan international, SEA+RES est affilié à l’Alliance évangélique mondiale, qui représente quelque 600 millions de chrétiens avec ses 130 alliances nationales

Diversité et Accueil

Ce que nous voulons

Le Réseau évangélique suisse considère chaque être humain comme unique, précieux et aimé de Dieu. Cette considération est indépendante de la couleur de peau, du sexe, de l’origine, de l’âge, des convictions religieuses et idéologiques, de l’orientation sexuelle, du mode de vie, et d’éventuels handicaps. Nous défendons l’amour du prochain, la saine tolérance, la liberté d’opinion, la diversité et le respect de tous les êtres humains. Les Églises et Oeuvres évangéliques entretiennent une communauté avec une diversité de personnes d’ethnies, de milieux et d’origines sociétales différents. Elles s’engagent pour une cohabitation naturelle et égalitaire.

Ce que nous refusons

Nous rejetons toute forme de dévalorisation et d’exclusion d’individus ou de groupes d’individus. La discrimination est contraire aux principes fondamentaux de la foi chrétienne.

Ce que nous attendons

Nous attendons la même tolérance, le même respect et la même liberté d’opinion que nous vivons (ou voulons vivre) à l’égard de toutes les personnes aux convictions idéologiques les plus diverses, mais aussi à l’égard de nous-mêmes et de nos propres convictions religieuses et idéologiques. Nous nous considérons comme une voix attractive et porteuse de vie dans le contexte pluriel de notre société libérale.