IN

Chercher le « trésor caché » de la pandémie pour les Églises

Introduction

La conférence à laquelle les membres du réseau évangélique suisse (RES) ont été invité était l’occasion de présenter la situation actuelle de la pandémie et de son impact sur les Églises et Œuvres ainsi que de permettre aux responsables présents d’exprimer leurs opinions à ce sujet. La conférence a débuté par un exposé de Michael Mutzner, porte-parole du RES, suivi d’une discussion ouverte et constructive conduite par Jean-Luc Ziehli, président du RES.

 

Etat de la situation

L’exposé d’introduction a permis aux personnes présentes de se faire une idée quant à l’impact de la COVID-19 sur la société mais aussi sur les Églises et Œuvres. Les mises en valeur statistiques ont été faites sur la base d’un sondage envoyé au préalable à tous les membres du RES. Les ressources de l’exposé avec tous les résultats du sondage et les conclusions sous forme de questions sont disponibles sous :

vidéo de la présentation

Diapositives de la présentation

Discussion ouverte

Suite à l’exposé, la parole a été donnée aux presque 100 personnes présentes. Le compte-rendu ci-dessous n’est pas un procès-verbal de toutes les opinions exprimées mais un résumé des pistes principales qui vont permettre au RES et à toutes les Églises et Œuvres de nourrir leurs propres réflexions et actions pour faire face à la COVID-19. La structure du compte-rendu est donnée par les trois axes d’actions du RES, soit IN (tourné vers l’intérieur), OUT (tourné vers l’extérieur) et UP (tourné vers Dieu).

 

IN

Avec le transfert des compétences de la Confédération aux cantons, les règles de protection et leurs applications sont différentes d’un canton à l’autre, ce qui créé parfois de la confusion. Le plan de protection pour les Églises élaboré et publié par le RES en juin 2020 reste toutefois valable, mais il est devenu un peu plus contraignant depuis que ce sont les cantons qui sont au pilotage. Par la voix d’un pasteur d’une Église affiliée au RES, les personnes présentes ont été encouragées à continuer d’appliquer les règles avec sérieux, pour éviter tout problèmes avec les instances sanitaires cantonales.

Avec la pandémie, la solitude des personnes fréquentant les Églises a augmenté. Ainsi, les Églises sont encouragées à mettre un accent particulier sur l’accompagnement des personnes souffrant de solitude.

L’Église est invitée à retrouver ses fondamentaux, notamment sa vie de prière. Pour cela, un participant a exhorté les personnes présentes à apprendre des Églises du monde et des Églises du passé pour qu’elle reflète son sacerdoce universel. Une des facettes est la prière, une activité que les Églises peuvent accentuer au détriment d’activités de célébrations devenues plus contraignantes avec la COVID-19.

Que faut-il changer à l’Église ? Par l’intermédiaire d’un pasteur d’une Église présent, les participants ont été invités à se poser la question suivante : « Y a-t-il un trésor caché dans cette COVID-19 ? » Avec cette question, il paraît assez clair qu’il ne faut pas chercher à redevenir comme avant la pandémie, mais à changer de manière créative, sans tout révolutionner. Les bonnes expériences faites durant la COVID-19 et qui portent du fruit sont à garder

 

OUT

Plusieurs personnes ont témoigné que la COVID-19 et sa période de semi-confinement ont permis de créer de nouvelles relations hors Église, ce qui est très positif pour rendre le royaume de Dieu plus visible dans ce monde. La question qu’on doit dès lors se poser est la suivante : comme les relations sont souvent liées aux activités, comment peut-on diminuer les activités tout en gardant des relations avec les personnes qui ne fréquentent pas l’Église ? Si une Église diminue ses activités, elle doit encourager les personnes à utiliser le nouveau temps disponible pour du relationnel, avec Dieu et les autres. Une jeune participante a, sur la base de son expérience personnelle, montré qu’on peut combiner des activités de loisirs avec de nouvelles formes d’activités d’Églises. D’autres personnes ont rapporté qu’elles sont plus facilement entrées en contact avec les gens durant le semi-confinement. Les gens avaient besoin de parler et d’échanger.

Les participants ont été invité à oser dépasser leurs peurs pour partager avec passion leur espérance et devenir davantage « missionnel ». Les chrétiens doivent aller à la rencontre des autres, et non seulement être intéressés à faire fonctionner l’Église. L’Église à travers ses membres doit de nouveau plus retrouver un cœur pour son prochain (voisins, collègues de travail, familles, etc.) en cherchant à créer des liens de confiance. Une personne présente a posé la question pertinente suivante : « En quoi la manière de structurer et vivre l’Eglise nous handicape ou pas dans la mission de rejoindre les non croyants ? ».

Pour un autre participant, « Les Églises sont devenues davantage des salles de spectacle que des salles d’entraînement. Dieu ne nous demande pas du spectacle mais des salles d’entraînement pour nous préparer au travail à l’extérieur ».

 

UP

Un participant a rappelé que la santé a sa place dans la Bible et que pour être en santé, il faut avoir une bonne hygiène de vie ainsi que de la nourriture saine et des émotions saines. De plus, Dieu nous invite à des temps de repos tel le sabbat institué par Dieu pour le peuple d’Israël. A travers cette pandémie qui touche à notre santé, l’Église doit être la lumière du monde par sa manière de vivre et d’appliquer les règles élémentaires de santé telles qu’exposées dans la Bible.

Dans ces temps difficiles où les Églises sont déstabilisées, les chrétiens sont invités à faire face, non pas en se repliant sur eux-mêmes, mais en se tournant davantage vers Dieu et vers ceux qu’Il veut attirer à Lui.

 

Conclusion

Après une discussion nourrie, constructive, et ouverte, le président du RES, Jean-Luc Ziehl, a conclu en disant que toutes les stratégies pour faire face à cette pandémie doivent toujours être remplies d’un cœur aimant pour son prochain. Par cette déclaration, il nous est rappelé le commandement central de Jésus rapporté dans les trois évangéliques synoptiques, soit d’aimer Dieu et son prochain.