Du 2 au 4 juin à Leysin, 160 leaders évangéliques de Suisse romande – avec une participation renforcée de jeunes leaders – ont vécu bien plus qu’une conférence. TransVision 2025 s’est imposé comme un temps à part, une retraite atypique, libérée des « manteaux ministériels », où chacun a pu venir tel qu’il est, sans titre, sans fonction à assumer. Ce choix de posture a profondément marqué l’ambiance : fraternelle, authentique, dense et légère à la fois.
Le thème de cette édition, « Time Out », a guidé une succession de moments riches : des plénières nourries d’enseignements proposés par Timothée Zürcher (CH) et Anne De Leyser (UK) et suivies de discussions aux tables, des ateliers thématiques stimulants, des soirées interactives tournées vers Dieu ou les uns vers les autres, et surtout de nombreux espaces de respiration. On y a vu des leaders s’honorer, se demander pardon, prier ensemble, rêver ensemble. Dieu a profondément rejoint les participants, de manière individuelle et collective, notamment durant de profonds temps de louange et d’adoration. Dans cette atmosphère de confiance, Jésus au centre a attiré tous les regards, indépendamment de nos arrière-plans évangéliques tellement divers et complémentaires.
L’ADN de TransVision, tissé au fil des deux dernières décennies, a une fois de plus démontré sa force : un réseau relationnel rare, un tissu d’amitié solide entre serviteurs de Dieu, à contre-courant de la fragmentation souvent vécue ailleurs. Ce « socle » permet des conversations vraies, des désaccords paisibles, et surtout une unité qui ne cherche pas l’uniformité mais la communion.
Chaque jour portait un thème :
Aimés – aimés d’un amour fondateur, restaurateur, libérateur. Ce premier jour a rappelé que tout commence là : dans la réception. L’amour reçu est une source qui ne se garde pas, mais qui se donne. Anne De Leyser a rappelé qu’en Christ, « nous avons autorité sur ce que nous aimons ».
Établis – non pas dans une structure ou un rôle, mais là où Dieu nous a placés, avec ce que nous sommes, avec qui nous sommes. Un ancrage profond, identitaire, bouleversant.
Envoyés – le troisième jour, tourné vers ceux qui ne connaissent pas encore Jésus, a reposé clairement le cœur de notre mission. Il ne s’agissait pas d’un appel ponctuel, mais d’une invitation à faire de l’envoi un style de vie, enraciné dans l’amour et l’identité.
« Les bateau de plaisance existent pour ceux qui s’y trouve déjà – les bateaux de sauvetage existent pour ceux qui ne s’y trouvent pas encore » a rappelé Timothée Zürcher.
Cette succession – aimés, établis, envoyés – a tracé un chemin de transformation personnelle. Plus qu’un programme, c’est un mode de vie que chacun est invité à incarner au quotidien.
Les échos à chaud sont très positifs : un rendez-vous marquant, nécessaire, fécond. Beaucoup ont dû chambouler leurs agendas pour venir, mais le plus grand nombre repart avec le sentiment d’avoir vécu un moment-clé pour leur vie personnelle et pour l’avenir du monde évangélique romand. Des retrouvailles, des réconciliations, des nouvelles connexions inspirantes.
Au fond, TransVision 2025 a redonné souffle et vision. Une vision humble et déterminée, enracinée dans l’amour de Dieu, incarnée dans la diversité de l’Église, et tournée résolument vers la mission. Le « Time Out » vécu à Leysin n’était pas un retrait, mais un tremplin. Pour que les leaders d’aujourd’hui avancent ensemble, lucides, alignés, et prêts à partager la meilleure nouvelle du monde.
