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« Mariage pour tous » – la position du RES

La Commission des affaires juridiques du Conseil national propose d’amender la loi suisse dans le but d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe. A l’avenir, ces couples pourraient également adopter des enfants et éventuellement avoir accès à la médecine reproductive. Le Réseau évangélique suisse SEA·RES s’oppose au « mariage pour tous » principalement par souci de protéger l’intérêt supérieur de l’enfant. Il rejette les deux variantes du projet de loi – avec ou sans accès à la médecine reproductive.

Genève, Zurich, le 24 juin 2019 (db/mm) – Le parlement suisse envisage d’ouvrir l’institution juridique du mariage aux personnes de même sexe. Cela signifierait qu’à l’avenir, toutes les dispositions légales applicables au mariage s’appliqueraient de la même manière aux couples hétérosexuels et homosexuels.

Une différence fondamentale

Dans sa prise de position adressée à la Commission des affaires juridiques du Conseil national, le Réseau évangélique suisse SEA·RES ne considère pas que cette égalité de traitement absolue et donc une redéfinition du mariage soit appropriée. Il existe une différence fondamentale entre les couples hétérosexuels et homosexuels : seuls les premiers peuvent potentiel transmettre la vie par la procréation. Cette forme de relation est donc essentielle non seulement à long terme pour la reproduction de l’espèce humaine, mais aussi à moyen terme pour assurer la prévoyance vieillesse des générations antérieures au plan financier, social et médical. Compte tenu de cette différence essentielle, l’inégalité de traitement ne constitue pas une discrimination injustifiée.

Accès à la citoyenneté suisse

En outre, dans le cadre de la procédure de naturalisation, le Parlement a déjà décidé qu’il souhaitait une égalité de traitement pour un partenaire lié à un Suisse par mariage ou par le biais d’un partenariat enregistré, de sorte qu’il y a déjà égalité de traitement sur ce plan-là. Ceci ne peut donc pas servir d’argument en faveur du « mariage pour tous ».

Médecine reproductive et adoption

La modification législative aborde également la question de l’accès des couples homosexuels à l’adoption conjointe et à la médecine reproductive. Pour le SEA·RES, les deux aspects doivent être évalués principalement du point de vue de l’intérêt supérieur de l’enfant. L’adoption conjointe au sein d’un couple de même sexe et le don de sperme pour les couples de femmes signifieraient que ces enfants grandiraient soit sans mère, soit sans père. Or, il n’y a aucune raison de s’écarter de la situation en principe idéale qui consiste, du point de vue de la psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant, à ce que celui-ci grandisse avec son père et sa mère. De plus, l’ouverture de la médecine reproductive aux couples féminins créerait de nouvelles inégalités envers les couples homosexuels masculins. Tôt ou tard, on peut s’attendre à ce que cela conduise à autoriser les « mères porteuses » et donc à une instrumentalisation inacceptable du corps humain.

Prise de position du SEA·RES sur le « mariage pour tous »